De nombreux internautes se sont insurgés du traitement de l’attentat d’Istanbul par la presse française, avançant notamment l’argument du «deux poids, deux mesures». En kiosque, les titres ne font pas ou peu référence à l’événement. Mais qu’en est-il vraiment ?

Sur les réseaux sociaux, de nombreux posts font état du manque d’intérêt pour l’attentat, survenu mardi 28 juin à Istanbul, par la presse française.
Ce triple attentat suicide, qui serait l’œuvre de Daesh d’après les autorités, est survenu dans le premier aéroport du pays, l’un des plus importants d’Europe et a fait jusque-là 41 morts et 239 blessés. Erdogan a condamné fermement l’attaque et a appelé à la solidarité internationale.
Les politiques du monde entier se sont insurgés de cette attaque. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes n’ont pas manqué également de manifester leur soutien au peuple turc.
Parmi tous ces messages de soutien, certains pointent le sous-traitement de cette information par les médias français, les journaux notamment, qui n’accorderaient pas la même importance aux attentats selon qu’ils aient lieu en Europe ou en Turquie.
No comment #Istanbul vs #Orlando pic.twitter.com/6rRpJMVCru
— Nacéra (@NasNacera) 29 juin 2016
Heure de bouclage et décalage horaire
Les critiques ont été très vives à l’encontre du Parisien sur les réseaux sociaux.
On reproche au quotidien de pratiquer le fameux «deux poids, deux mesures» dans son traitement de l’information, comparant notamment les unes au lendemain de l’attentat d’Orlando ou de Bruxelles à celle du mercredi 28 juin, qui a publié un plus gros encart sur la sortie du film Camping 3.
LOL. Je pensais que l’absence de Une sur #Istanbul n’était qu’une question d’horaires de bouclage ? Là, c’est quoi ? pic.twitter.com/0QVB3GARYA
— Sihame Assbague (@s_assbague) 30 juin 2016
« We mais l’attentat a eu lieu tard le soir, bien après le bouclage de leurs UNES » 24h après #Istanbul Unes de demain pic.twitter.com/CkVeU6Mixj
— Nacéra (@NasNacera) 29 juin 2016
Qu’en est-il de la presse internationale ?
Ces critiques pourraient être formulées également à l’égard d’autres quotidiens internationaux. En Allemagne, où une forte communauté turque est présente, le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung ne fait aucunement référence aux événements d’Istanbul.