Un manuel anti-avortement distribué dans des lycées privés catholiques

Le « Manuel bioéthique » édité par la Fondation Lejeune est distribué en toute discrétion depuis 2006 dans des lycées privés catholiques sous contrat.

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« Un enfant » issu d’un viol « ne mérite pas la peine de mort », « certains avortements démembreraient les bébés », « le stérilet est une méthode d’avortement ». Ces allégations mensongères, provocantes ou encore excessives sont tirées d’un « Manuel bioéthique », distribué en toute impunité depuis 2006 dans des lycées privés catholiques sous contrat par la Fondation Lejeune. Cette fondation, dont la communication était assurée par Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour tous, a été reconnue d’utilité publique en 1996. Elle milite activement contre l’avortement.

Le « manuel » controversé ne faisait pas de vagues jusqu’à ce que deux lycéennes de l’académie de Montpellier tombent dessus par hasard dans le bureau de la vie scolaire de leur école et en fassent part à un dessinateur en vogue sur les réseaux sociaux, Nawak. En partageant l’information, ce dernier a provoqué une cascade de partages et de commentaires indignés. Selon lui, « on est clairement dans un cas d’information mensongère. C’est intolérable qu’un lycée mette à disposition ces brochures. »

« Une de ses camarades s’est même évanouie »

Une mère d’élèves inscrites « dans un grand lycée privé parisien catholique et sous contrat » a été confrontée à ses brochures. Contactée par Le Point.fr, elle témoigne : « C’est surtout ma deuxième fille qui m’a alertée en 2013. Pendant la lecture du manuel où l’on découvre des témoignages terribles sur l’avortement, une de ses camarades s’est évanouie. »

Selon cette mère, le manuel était distribué aux élèves puis repris à la fin du cours pendant les séances de « formation humaine et religieuse qui propose différentes thématiques sociétales aux enfants ». Obligatoires au lycée privé, elles remplacent le catéchisme enseigné au collège, toujours selon ses propos. Selon l’Éducation nationale, « le directeur est pleinement responsable dans le cadre des activités qui n’entrent pas dans le cadre du contrat : la catéchèse… »

 

Le Point

Auvergne : neuf collégiennes violées dans l’établissement catholique de Saint-Benoît

Suite à l’affaire de viols sur neuf collégiennes dans l’établissement catholique de Saint-Benoît, l’évêque de Moulins a souhaité réagir dans un communiqué. Le suspect, un intervenant en musique, est actuellement en détention depuis le mois de mars.

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« Ma pensée va tout d’abord aux victimes et à leur famille, celles qui ont porté plainte et celles qui n’auraient pas encore osé parler », écrit dans un communiqué Monseigneur Laurent Percerou, évêque de Moulins. Une réaction qui fait suite aux révélations du journal La Montagne, concernant les soupçons de viols sur 9 collégiennes entre 2008 et 2011 à l’établissement catholique Saint-Benoît, à Moulins.

L’évêque rappelle qu’ « une équipe d’accueil et d’écoute pour les victimes d’agressions sexuelles de la part de responsables de l’Eglise Catholique » a été mise en place depuis le 15 juin.

Un angevin soupçonné de ces viols

Originaire du Maine-et-Loire, c’est l’intervenant extérieur en musique qui est soupçonné. Il venait à Moulins pour apporter sa contribution à un spectacle dans l’établissement catholique Saint-Benoît, qu’il présentait au mois de mai au théâtre municipal de Moulins.
Selon nos confrères de la Montagne, c’est une ancienne élève de ce professeur, aujourd’hui âgée d’une vingtaine d’années, qui a été la première à porter plainte en mai 2015. Progressivement l’affaire s’est étendue à deux autres jeunes filles âgées d’une quinzaine d’années au moment des faits. Et six autres élèves auraient également porté plainte et se seraient constituées en partie civile.

Des faits qui se seraient déroulés entre 2008 et 2011

L’intervenant en musique se rendait depuis plusieurs années dans l’établissement. Interpellé à son domicile, à Saint-Sigismond, au mois de mars, l’individu a été placé en garde à vue pour ces faits qui lui seraient reprochés entre 2008 et 2011.

Après avoir été présenté à un juge d’instruction, il a été « mis en examen pour viol par personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction, agression sexuelle par personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction et corruption de mineur par une personne mise en contact avec la victime par message électronique » selon le journal la Montagne.

Aujourd’hui l’intervenant en musique a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Riom. Et l’enquête, qui a été ouverte, a été confiée au SRPJ de Clermont-Ferrand.

France 3

Un enseignant d’un établissement catholique mis en examen pour viol sur 2 jeunes filles

Professeur de musique dans 2 établissements privés, l’homme de 55 ans aurait abusé de deux élèves lors de cours de piano privés en 2007 et 2008.

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Un professeur d’éducation musicale en poste dans deux établissements scolaires du Mans aurait été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans le 17 mars dernier, rapporte le site du journal Le Parisien.

Laissé en liberté sous contrôle judiciaire, l’enseignant âgé de 55 ans aurait été suspendu à titre conservatoire par le rectorat de Nantes dans l’attente des suites de l’enquête, précise le quotidien.

Une information confirmée par Jean-Marc Miville, directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) en Sarthe qui a précisé que « si l’enseignement catholique le souhaite, nous pouvons mettre en place une aide à travers une cellule d’écoute et de soutien à ceux qui le souhaiteraient. »

En dehors du cadre scolaire, l’homme qui travaille au collège Saint-Louis et au lycée Notre-Dame est soupçonné d’avoir abusé de deux jeunes filles en 2007 et 2008 ; les plaignantes seraient aujourd’hui âgées de 21 et 22 ans.

Les faits se seraient produits en dehors du cadre scolaire alors que l’homme donnait des cours de musique particuliers à domicile.

Ouest France