Le Conseil d’État a estimé mercredi 9 novembre que des crèches de Noël pouvaient être installées dans des bâtiments publics tels que des mairies, mais seulement sous certaines conditions, selon un communiqué.

Le Conseil d’État a estimé mercredi 9 novembre que des crèches de Noël pouvaient être installées dans des bâtiments publics tels que des mairies, mais seulement sous certaines conditions, selon un communiqué.


La question divise. Ce vendredi 21 octobre, le rapporteur public du Conseil d’Etat a recommandé d’autoriser, sous conditions, les crèches de Noël dans les bâtiments publics. Dans un pays à vif sur la laïcité, la plus haute juridiction administrative devait trancher entre deux cas de figure. D’un côté le tribunal administratif de Nantes, qui a validé l’installation d’une crèche en mairie, de l’autre la cour de Paris, qui a quant à elle reconnu légitime d’en interdire la présence.
Alors quelles sont ces conditions, évoquées par le rapporteur public ? Selon lui, l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et plus généralement le principe de neutralité « n’interdit pas d’installer des crèches sur le domaine public », sauf quand une « intention religieuse » préside à une telle manifestation. Une interprétation que pourrait choisir de ne pas suivre le Conseil d’Etat, qui rendra sa décisiion dans quelques semaines.
Une décision qui pourrait venir clore des polémiques, remises au goût du jour à chaque période hivernale, lorsque mairies et associations se déchirent sur l’inauguration d’un symbole religieux dans l’antre de la République. En décembre 2015, c’est Julien Sanchez, maire Front national de Beaucaire, qui créait le débat, venant s’ajouter à une liste déjà bien fournie d’élus – frontistes ou assimilés pour la plupart – tenant à l’exposition controversée.