Plus de 50% des hauts fonctionnaires de la justice allemande étaient d’anciens nazis durant des décennies
Entre 1949 et le début des années 70, le ministère de la Justice était noyauté. Une situation qui contribue à expliquer l’étonnante lenteur avec laquelle la RFA a jugé les crimes nazis.

Bien après la Seconde Guerre mondiale, l’appareil judiciaire allemand est resté noyauté par d’anciens nazis. C’est ce que vient de révéler un rapport d’historiens commandé par le ministère de la Justice, connu en Allemagne sous le nom de «dossier Rosenburg», du nom du château qui abritait le ministère à Bonn.
Leur nombre a augmenté après la guerre
Le fait que l’Allemagne de l’Ouest ait conservé d’anciens nazis dans son administration était connu. Mais la proportion était insoupçonnée. «Le nombre des anciens membres du parti NSDAP au sein du ministère n’a pas diminué après la guerre comme on le pensait. Il a même augmenté», explique le juriste Christoph Safferling, qui a eu accès aux fiches personnelles de quantité d’anciens fonctionnaires.
Entre 1949 et le début des années 70, 53% des 170 hauts fonctionnaires du ministère étaient d’anciens nazis, avec un pic de 77% en 1953 ; 34 personnes au moins ont appartenu aux milices SA, les «sections d’assaut» du parti nazi. Plus surprenant pour les chercheurs : le premier ministre de la Justice ouest-allemand, Thomas Dehler, membre du parti Libéral FDP, persécuté par les nazis pour avoir épousé une juive, ainsi que son secrétaire d’Etat Walter Strauss, lui-même juif, ont recruté quantité d’anciens nazis plutôt que de chercher à faire rentrer d’exil d’anciennes pointures du ministère ayant fui le régime d’Hitler.
faut pas rêver la justice française était miné par les anciens collabos et personne n’a jamais rien dit,entre francs maçons l’ont se soutient
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J’allais le dire. J’ai pensé exactement pareil Pascal.
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