«Faut les exterminer», un militant d’extrême droite tire des coups de feu dans un hippodrome

Hippodrome de Dozulé, dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 septembre 2016. La fête bat son plein, à l’occasion d’un rassemblement de collectionneurs de voitures. Un homme de 31 ans, habitant juste en face, dans la commune d’Angerville, s’invite au buffet. Visiblement alcoolisé, vers 2 h du matin, il sort un pistolet d’alarme (une arme factice qui tire à blanc), et tire deux fois en l’air.
Il pointe ensuite l’arme dans le dos d’un homme, et tire. Le tout, en exécutant des saluts nazis, et en scandant des phrases telles que « Sieg Heil » (une phrase à la gloire d’Hitler), ou « Il faut tous les exterminer ! ». Rentré chez lui, il a été interpellé dimanche matin, vers 10 h, par les gendarmes de la compagnie de Deauville.
Le prévenu avait déjà été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis de mise à l’épreuve pour trafic de stupéfiants, avec une interdiction de porter une arme. Or, deux armes factices, dont celle utilisée sur l’hippodrome, ont été retrouvées à son domicile. Lors d’une perquisition chez lui, les gendarmes ont retrouvé des vêtements de la marque Lonsdale, « dont sont friands les néonazis ».
« Ce sont des faits extrêmement graves, estime le procureur. Tous les participants ont eu peur comme si c’était une vraie arme ». Le ministère public requiert neuf mois de prison ferme avec mandat de dépôt, et une révocation de trois mois du sursis de mise à l’épreuve.
Le tribunal de Lisieux a reconnu le prévenu coupable de violence avec usage ou menace d’une arme, et le condamne à une peine de six mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, et une révocation de trois mois de son sursis de mise à l’épreuve.