En Australie, des femmes en burkini peuvent vous sauver la vie
Alors que le débat sur le burkini agite l’opinion publique en France, avec deux maires ayant pris récemment un arrêté municipal l’interdisant sur leurs plages, un pays dans le monde a su particulièrement l’intégrer sur ses rivages: l’Australie.

Afin de permettre à ses coreligionnaires de pouvoir elles aussi s’adonner aux joies de la plage, tout en respectant leurs convictions, c’est une musulmane australienne qui avait ainsi inventé le « burkini » dès 2007, croisement entre le bikini sexy et la stricte burqa.
« Je la regardais jouer: elle portait un voile, une chemise longue et des pantalons. Et, par dessus tout, elle avait enfilé le maillot et la jupe de son équipe. Je me suis dit: ‘Mon Dieu, on doit pouvoir faire quelque chose' »: c’est en regardant sa nièce jouer au netball (sorte de basketball) qu’Aheda Zanetti avait décidé de concevoir elle-même une tenue qui serait à la fois pratique et « religieusement correcte ».
« Un si grand nombre de filles et de femmes ne pouvaient pas pratiquer de nombreux sports, dont la natation… Il n’y avait rien de vraiment pratique pour elles… Le tissu, la conception… ça n’allait pas », expliquait la Libanaise d’origine.
Cette mère de quatre enfants, qui n’a jamais porté la burqa, avait d’abord conçu un haut qui reliait un voile à une chemise, avant de se lancer dans des tenues de sport plus complètes et de jeter son dévolu sur les maillots de bain.
Dans un pays où la plage est une véritable « culture », que ce soit pour le surf ou la simple baignade, il y avait « un vide qu’il fallait combler », selon Aheda Zanetti.
Des commandes dans le monde entier
La styliste crée alors le « burkini »: un costume de bain en polyester, d’une rigoureuse couleur noire, qui enveloppe l’ensemble du corps, des cheveux jusqu’aux chevilles.
Et à l’époque, sa société « Ahiida », installée dans une banlieue de Sydney, reçoit alors des centaines de commandes, venues de toute l’Australie mais également de l’étranger. Neuf ans après, le succès est toujours au rendez-vous. « Maintenant, nous avons des ventes partout dans le monde, et quand ils (des pays) l’interdisent comme au Maroc, cela va quand même très bien pour moi, explique-t-elle à Newsweek. Les gens l’achètent juste pour chez eux. »
En 2007, année coïncidant avec le centenaire des Surfeurs sauveteurs en mer d’Australie, Aheda Zanetti avait également sorti un burkini rouge et jaune, aux couleurs des sauveteurs.
Pour la jeune Mecca Laalaa, 20 ans, cela a été le déclencheur qui l’a convaincue de rejoindre le programme d’entraînement des maîtres-nageurs. « Ce que je portais pour nager m’empêcher de m’impliquer dans des activités nautiques… Pour moi, le burkini signifie que plus rien ne peut m’arrêter », témoignait-elle à l’époque.
Et le nouveau « maillot » avait reçu la bénédiction du mufti d’Australie, le cheikh Taj Aldin al-Hilali, dans un pays où les musulmans sont 300.000 sur une vingtaine de millions d’habitants.
A reblogué ceci sur salimsellami's Bloget a ajouté:
Parler d’interdire le burkini sous le prétexte qu’il asservit la femme alors que les plages françaises, bien plus que les italiennes, deviennent l’été des lieux de débauche de chair féminine, forme tout aussi abjecte d’asservissement de la femme à l’immoralité ambiante, est une réponse tout aussi ridicule et bien faiblarde que les musulmans considéreront avec mépris.
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Il vient de chez eux cet habit.
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Si on regarde c’est un caleçon avec un tee shirt long.
Elle ne s’est pas foulée la créatrice. On fait tout un plat mais c’est vraiment banal et passe partout.
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