Israël abaisse à 12 ans l’âge minimum d’emprisonnement des enfants palestiniens
Le parlement israélien vient d’adopter une loi permettant l’emprisonnement des mineurs à partir de 12 ans. Une mesure déjà en vigueur en Cisjordanie occupée.

Il aura fallu à la Knesset, le parlement israélien, 3 lectures pour adopter définitivement le texte de loi, mais c’est chose faite depuis ce mercredi soir : Israël a abaissé de 14 à 12 ans l’âge minimum pour emprisonner l’auteur d’un acte « terroriste » grave.
La nouvelle loi « permettra aux autorités d’emprisonner un mineur reconnu coupable d’un crime grave comme un meurtre, une tentative de meurtre ou un homicide, même si il ou elle a moins de 14 ans« , dit le Parlement sur son site internet, qui précise qu’elle sera en vigueur par décret pour une période d’essai de trois ans.
Une mesure déjà en vigueur en Cisjordanie occupée
Cette réalité « exige une approche plus agressive », affirme le Parlement. « Peu importe à ceux qui sont assassinés d’un coup de couteau dans le coeur que l’enfant (auteur des faits) ait 12 ou 15 ans », dit Anat Berko, députée du parti de droite Likoud, citée par le Parlement, et qui parrainait la loi adoptée et soutenue par la ministre de la Justice Ayelet Shaked.
Dans les faits, la nouvelle loi s’applique là où est appliquée la loi civile israélienne. En Cisjordanie occupée, la loi militaire permet déjà à Israël d’emprisonner des mineurs âgés de 12 ans.
B’Tselem, une ONG israélienne qui documente les violations des droits de l’Homme dans les Territoires occupés, s’est émue de l’adoption de la loi. « Plutôt que de les envoyer en prison, Israël ferait mieux de les envoyer à l’école, où ils grandiraient dans la dignité et la liberté, et non pas sous le régime de l’occupation« , a-t-elle déclaré.