Sur les traces des soldats musulmans à Verdun avec Kamel Mouellef

C’est devant les 592 stèles musulmanes érigées à l’ossuaire de Douaumont, dans la Meuse, en mémoire des tirailleurs nord-africains et africains engagés dans l’armée française et tombés au champ d’honneur à Verdun (21 février-19 décembre 1916), que se tenait Kamel Mouellef, cet inlassable chercheur de stèles dédiées à ces grands oubliés de l’Histoire de France, quelques semaines avant ce qui fut le point d’orgue de la célébration du centenaire de ces 300 jours et 300 nuits de combats effroyables : la commémoration internationale qui a eu lieu dimanche 29 mai, sous l’égide de François Hollande et Angela Merkel.
Dans une récente interview accordée au Dauphiné Libéré, alors qu’il sortait visiblement satisfait d’une de ses nombreuses conférences données dans des collèges et lycées tout au long de l’année, Kamel Mouellef a évoqué un projet qui lui tient à cœur : la réalisation d’un film sur Abdelkader Mesli, un imam méconnu de tous, qui aurait mérité de passer à la postérité pour avoir sauvé des milliers de juifs de la déportation.