Puteaux : 80% des HLM sont attribués à des locataires « riches »

La gestion des HLM de la ville de Puteaux est épinglée par un rapport de l’agence nationale de contrôle du logement social, comme le révèle France Bleu 107.1 ce mardi. L’ANCOLS dénonce de nombreuses irrégularités.

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Ce n’est pas la première fois que la gestion des logements sociaux de la ville de Puteaux est pointée du doigt pour son opacité et ses arrangements avec la loi. Mais année après année, la situation n’évolue pas. « Au contraire, c’est même de pire en pire » , se désole Christophe Grébert, conseiller municipal Modem et opposant historique à la toute-puissante maire Les républicains de cette (très) riche commune des Hauts-de-Seine, Joëlle Ceccaldi-Raynaud.

Dans leur rapport, ils déplorent le fait que seuls 17,5% des locataires sont éligibles à l’aide personnalisée au logement (APL) ! Malgré un niveau de ressources très supérieur à la moyenne en Ile-de-France, l’OPH de Puteaux ne leur impose que peu de surloyers. Seuls 13% des locataires en paient, et encore, l’office ne leur applique que la moitié du tarif imposé par la loi…

D’une manière générale, l’ANCOLS dénonce la « gouvernance globalement défaillante » des HLM putéoliens. Le  vice-président de l’OPH a ainsi voté la vente de son logement à son propre profit en conseil d’administration sans que personne n’y trouve à redire

Pour Christophe Grébert, les choses sont claires : « l’OPH est le bras armé de la politique clientéliste de la maire de Puteaux, qui est également la présidente de l’office ! L’OPH ne remplit pas son rôle social. On met des gens aisés, parfois riches dans ces logements. On attribue des logements pour les amis ou des raisons X ou Y, que je ne connais pas, mais que je devine parfois. »  D’après l’élu Modem, près d’un conseiller municipal sur deux de la majorité est hébergé dans le parc social de la ville, l’un d’eux étant même propriétaire de trois logements, tout en bénéficiant d’un appartement de l’OPH.

France Bleu

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