Clinton et Trump s’affrontent pour savoir qui fait le plus allégeance à Israel

Chacun a affirmé ses positions devant le puissant groupe de pression juifaméricain Aipac. La candidate à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine Hillary Clinton et son rival républicain Donald Trump se sont affrontés lundi à propos d’Israël.

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Les Etats-Unis comptent selon diverses estimations entre cinq et six millions de juifs américains, soit la plus grande communauté juive après celle d’Israël, et cet électorat, que l’on dit souvent acquis au camp démocrate, reste déterminant pour tout prétendant à la présidence américaine.

«Oui, nous avons besoin de constance, pas d’un président qui dit qu’il est neutre le lundi, pro-Israël le mardi, et on ne sait pas quoi d’autre le mercredi parce que tout est négociable. (…) La sécurité d’Israël n’est pas négociable», a attaqué Hillary Clinton devant la conférence annuelle du groupe de pression pro-israélien Aipac.

Trump veut «démanteler l’accord catastrophique» avec l’Iran

«Quand je serai président, il en sera fini des jours où l’on traitait Israël comme un citoyen de seconde zone», a promis le fantasque milliardaire, originaire de New York où résident de très nombreux juifs américains.

Il a été particulièrement applaudi lorsqu’il a brisé un tabou sur le conflit israélo-palestinien en s’engageant, s’il est élu, à reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu et à transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à la Ville sainte. Donald Trump a également juré de «démantelerl’accord catastrophique» scellé en juillet entre les grandes puissances et l’Iran sur son programme nucléaire et a accusé Barack Obama d’avoir «peut-être été la pire chose qui soit jamais arrivée à Israël».

«Pour la sécurité d’Israël et du monde, nous avons besoin d’une Amérique qui reste un leader mondial respecté, engagé dans la défense et la promotion de l’ordre international», a martelé la dirigeante. Alors que son successeur au département d’Etat, John Kerry, s’était cassé les dents en 2014 sur un accord de paix israélo-palestinien, Hillary Clinton a réaffirmé qu’elle voulait une solution à «deux Etats» et a promis de «poursuivre des négociations directes».

«Personne n’est plus pro-Israël que moi»

Sans le dire, Donald Trump a affiché de fait la même position. A l’instar des administrations américaines successives, il a plaidé lui aussi pour un «accord entre Israéliens et Palestiniens» vers une solution à deux Etats. «Personne n’est plus pro-Israël que moi. Nous devons protéger Israël», a lancé le favori républicain.

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