La barbe dans le viseur de la CRS 23 de Charleville-Mézières

Des CRS portent la barbe, qui est autorisée depuis 2015. Mais la hiérarchie fait la chasse aux pilosités anarchiques. Les syndicats se font des cheveux pour un CRS menacé

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«Le torchon brûle à la CRS 23» : voici le titre d’un document du syndicat qui circule. «Le commandement de la CRS 23 fait la chasse aux barbes mal taillées et aux cheveux longs», peut-on lire. «Vu le contexte actuel, on ne comprend pas que nos responsables en fassent un cheval de bataille. Il y a quand même d’autres priorités!», insistent Frédéric Roger, secrétaire local d’Unsa Police, et son secrétaire administratif, Jean-Louis Hohner.

Le problème n’est pas nouveau, ni restreint aux Ardennes. Depuis le 17 juin 2015, une modification du règlement général de la police nationale autorise les policiers à porter la barbe et à avoir des tatouages. Une révolution, puisque les deux étaient proscrits depuis 1974. Or ce règlement peine à s’inscrire dans les mœurs policières. Ici comme ailleurs, du reste: on se souvient, début février, de la fronde de la police de Reims, qui accusait sa hiérarchie de faire la chasse aux barbes.

L’Union

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