Frédéric avait poignardé un habitant sur le parking d’une cité

Me Pinelli et son client, Frédéric Pavlovic, à l’ouverture du procès devant les assises
Les jurés aixois n’ont pas retenu la thèse de la légitime défense développée par Frédéric Pavlovic. À la majorité, hier matin, ils ont estimé qu’il était coupable du meurtre de Ludovic Balsan et lui ont infligé une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Libre sous contrôle depuis deux ans, cet homme âgé de 37 ans, est retourné en prison.
Le 21 octobre 2011, sur le parking de la cité Beisson à Aix-en-Provence, Frédéric Pavlovic avait poignardé à plusieurs reprises un habitant de la cité, à la suite d’un différend qui aurait éclaté dans un bar du quartier pour un motif futile. Affirmant avoir été agressé par la victime, qui l’aurait attaqué avec un fusil à pompe et son chien de combat, Frédéric Pavlovic avait réussi à désarmer son agresseur et à lui asséner quatre coups de couteau dans la tête. Les huit centimètres de lame de son Laguiole s’étaient enfoncés jusqu’à la garde dans la boîte crânienne de la victime et sa carotide avait été sectionnée.
Laissant Ludovic Balsan baignant dans son sang, l’accusé était monté chez lui pour faire une lessive avant de redescendre stationner son véhicule. La victime était toujours au sol, agonisante. Une fois sa voiture garée, Frédéric Pavlovic était remonté chez lui et s’était endormi à côté de son épouse. C’est un habitant de la cité qui découvrait la victime deux heures plus tard. Transportée à l’hôpital, elle décédait à l’issue de treize jours de coma de « lésions encéphaliques gravissimes ».
L’accusation avait requis 20 ans de réclusion à l’encontre « d’un individu ultra-dangereux et ultra-violent », dont le casier noirci d’une dizaine de condamnations pour des faits de violence avec armes n’a pas plaidé en sa faveur. Son conseil, Me Pinelli, a annoncé son intention de faire appel.