Tags anti Islam : le prévenu « auteur de violences raciales par le passé » écope d’une amende

Du haut de ses 20 ans, le prévenu qui se présente à la barre du tribunal d’Epinal ce jeudi après-midi est droit dans ses bottes : oui, il a bien tagué le pont de l’Egalité de Saint-Dié-des-Vosges, mais contrairement aux accusations qui lui sont reprochées, il rétorque qu’il n’a jamais écrit de tags anti-Islam ni peint de croix nazies.

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Pourtant, les accusations à son encontre sont explicites. Début octobre 2015, l’homme aurait écrit à la bombe de peinture des propos à l’encontre de la religion musulmane mais aussi d’autres phrases très claires comme « On est chez nous » ou bien « J’adore le cochon ». L’intéressé s’en serait donné à cœur joie sur les murs de deux établissements commerciaux de Saint-Dié et le fameux pont, propriété de la commune.

Le jeune homme tente de se montrer persuasif mais il s’enfonce plus qu’autre chose puisqu’il avoue avoir été l’auteur de violences raciales par le passé, sans pour autant se faire prendre par les forces de l’ordre.

Pour la substitut du procureur Zahra Anseur, les propos et les actes du prévenu crée une scission entre les communautés. Elle requiert deux mois avec sursis, assortis d’un travail d’intérêt général.

Au final, le prévenu a écopé d’une amende de 500 €, mais uniquement pour les faits de dégradations consécutives aux tags dessinés au niveau du pont. L’individu a en effet obtenu la relaxe pour les inscriptions à caractère islamophobe sur les façades des établissements commerciaux.

Vosges Matin

Tout commentaire à caractère raciste, diffamatoire ou incitant à la haine envers quelconque communauté sera supprimé et pourra donner lieu à des poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur.