Gérald, Benjamin, Roman, Joey, les quatre dealers de cité devant la justice
Ils sont quatre et viennent du quartier de la Pierre Trouée à Étaples. Pendant onze mois, les gendarmes ont patiemment écouté et recoupé leurs conversations et SMS entrouvrant une fenêtre sur la vie ordinaire de petits dealers et consommateurs de stupéfiants.

« Si tu veux je peux t’avoir de la pure. » Un SMS de plus dans un dossier qui en compte des dizaines. Face au tribunal, les quatre prévenus sont étonnamment ressemblants : mêmes jeans, mêmes chaussures… C’est un bout de la jeunesse du quartier qui est posé là, au milieu d’une salle d’audience du tribunal de Boulogne. Ils sont trois à avoir la trentaine. Un dernier a tout juste 21 ans. C’est aussi le plus ambitieux de ce groupe d’amis, se dépannant les uns les autres en cannabis, cocaïne et héroïne selon les arrivages et les stocks de chacun.
Les gendarmes ont fait les comptes : plus de 5 000 euros de drogues diverses lui sont passés entre les mains.
Et puis il y a ces « Émilie », « Teddy », « La Poule », autant d’amis, de fournisseurs ponctuels, qui prolongent le réseau à travers le quartier. « Il y a tellement de drogues là-bas », soupire l’un des prévenus.
Benjamin Ramet et Joey Oriez ont été condamnés à quatre mois de prison ferme et dix mois de prison avec sursis avec obligation de soins, de se former et de trouver un travail.
Mêmes obligations pour Gérald Douchin, mais il passera quatre mois derrière les barreaux et a huit mois de prison avec sursis.
Roman Decaix est condamné à six mois de prison avec sursis et dix mois de prison ferme, toujours avec les mêmes obligations. Le tribunal a révoqué un sursis de deux mois de prison d’une précédente condamnation.