Romain jugé pour le meurtre de Mickaël

Le corps de la victime, Mickaël Augusto, 38 ans, a été découvert à son domicile havrais le 14 août 2013 (lire nos éditions des 29 août et 20 décembre 2013).
Alertée par une odeur pestilentielle, une voisine a prévenu les sapeurs-pompiers. Après avoir pénétré par la fenêtre de la cuisine, ils ont découvert le corps dans le salon, la tête en partie cachée sous la table basse.
Le corps y apparaît en état de putréfaction avancée, la peau avait viré au noir et le visage était tellement gonflé, que l’identité du défunt n’était même pas assurée au moment de sa découverte.
Dans le box des accusés, Romain Ciprut, un grand maigre d’1,94 m et 21 ans jugé pour meurtre et récidive de vol, a préféré regarder le sol ou fermer les yeux lors de la diffusion de tous les clichés pris dans l’appartement.
L’autopsie est venue clarifier la situation : la victime a reçu un coup de couteau, six ou sept jours auparavant, porté latéralement au-dessus du mamelon gauche si fort, qu’il a cassé une côte et probablement touché un vaisseau sanguin. Le sang a alors commencé à se répandre à l’intérieur du système respiratoire, provoquant une asphyxie. L’agonie a pu durer « plusieurs minutes voire plusieurs dizaines de minutes » a expliqué hier le médecin légiste Cyril Gricourt, « sans perte de conscience, sauf un état de choc au moment de la mort ».
Tué pour des avances sexuelles ?
Mais il a nié avoir voulu tuer celui qui lui aurait fait des avances sexuelles ce jour-là, alors que lui-même voulait simplement « se poser » et fumer des joints. L’accusé, hétérosexuel, le laissait espérer depuis leur rencontre, en juillet, une relation. L’étude de sa personnalité hier par la cour, a révélé un jeune, qui s’est senti isolé très tôt au sein de sa propre famille, lorsque sa mère, divorcée un an après sa naissance, s’est remise en ménage avec un homme, dont elle a eu deux enfants.