Justin Castellanos, un soldat américains accusé d’avoir violé une femme au Japon.

La police japonaise a arrêté dimanche un soldat américain de 24 ans soupçonné de viol à Okinawa, un fait divers qui pourrait renforcer l’hostilité des habitants de l’île envers la présence militaire des Etats-Unis. Le suspect, basé dans le camp de Marines Schwab, est accusé d’avoir agressé sexuellement une femme le même jour, dans un hôtel de Naha, chef-lieu de ce territoire de l’extrême-sud du Japon, a indiqué ce lundi un représentant de la préfecture de police d’Okinawa.
De son côté, le gouverneur d’Okinawa, Takeshi Onaga, a fait part de son « ressentiment ». « C’est un acte criminel grave qui ne saurait être toléré », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’agence Kyodo. D’après les médias japonais, le soldat a trouvé la victime, une touriste en visite à Okinawa, endormie dans le couloir de l’hôtel et l’a amenée dans sa chambre dans cet état avant de la violer.
La Préfecture d’Okinawa abrite 50.000 forces américaines. Les soldats américains auraient été impliqués dans plus de 1.000 crimes sexuels au Japon entre 2005 et 2013.
Un viol toutes les 3 heures dans l’armée américaine
Le problème du viol dans l’armée américaine a longtemps été passé sous silence et continue d’ailleurs à l’être, raconte le quotidien britannique The Guardian, pointant la présence d’une culture de l’ignorance et de la confidentialité chez les militaires.
On estime que 37% des agressions sexuelles dans l’armée sont commises sur des soldats. Ce sont bien souvent des héterosexuels qui commettent ce type d’agressions, non par pulsion sexuelle, mais pour «remettre les gens à leur place».
En 2005, Le Congrès avait demandé au département de la Défense de réfléchir aux mesures à mettre en place pour une meilleure prévention de telles pratiques, ce qui donna lieu à la création du Sexual Assault Prevention and Response Office.
En 2007, le département de la Défense avait signalé 2.200 cas de viols dans l’armée; le nombre a augmenté à 3.158 en 2010 (soit un viol toutes les 3 heures). Ce nombre est deux fois supérieur à la moyenne de la population féminine civile américaine, chez qui on répertorie un traumatisme d’ordre sexuel pour une femme sur 6.