Israël, refuge pour les escrocs français

Réticent à extrader vers la France, l’Etat hébreu permet à de nombreux suspects d’arnaques financières d’échapper aux poursuites de la justice hexagonale.

882863-arnaud-mimran-c-arrive-au-tribunal-a-paris-avec-son-avocat-jean-marc-fedida-d-le-25-mai-2016

Arnaud Mimran n’était pas jugé seul à Paris pour l’«escroquerie au carbone». Mais six des douze co-inculpés de cette affaire hors du commun étaient absents du tribunal : ils étaient en Israël. C’est le cas entre autres d’Eddie Abittan, de Michaël Haïk, de Gabriel Cohen, de Jérémy Grinholz et de Frédéric Sebag (1).

Avant eux, d’autres personnes impliquées dans l’«escroquerie du siècle» s’étaient également réfugiées dans l’Etat hébreu, mais elles avaient fini par rentrer en France pour y rendre des comptes. C’est notamment le cas de Cyril Astruc, alias Alex Khan, un flamboyant Franco-Israélien longtemps à l’abri en Israël et arrêté en janvier 2014 alors qu’il débarquait à Paris en provenance de Tel-Aviv.

Si la très grande majorité des juifs français effectuant leur «alyah» («montée» vers Israël) sont parfaitement honnêtes, quelques centaines d’autres ont choisi de s’installer dans l’Etat hébreu pour échapper à des poursuites judiciaires. Ou alors, ils utilisent Israël comme base de départ pour leurs arnaques commises à l’étranger.

Considéré comme le père fondateur de cette combine, Gilbert Chikli, le plus connu de ces escrocs, coule en tout cas des jours tranquilles dans sa villa d’Ashdod avec piscine, jacuzzi et gardes armés, malgré sa récente condamnation en France à sept ans de prison et à un million d’euros d’amende.

 

Libe