France : entre 200 et 300 écoles catholiques sont hors contrat avec l’État
Entre 200 et 300 établissements primaires et secondaires se disant catholiques fonctionnent hors contrat d’association avec l’État. Rares sont ceux qui demandent la reconnaissance canonique à l’évêque.
![]()
Revendiquant une totale liberté dans leurs méthodes pédagogiques, leurs programmes comme le choix de leurs équipes éducatives, les établissements hors contrat se déclarant catholiques foisonnent, rendant difficile un panorama général.
L’expansion est, en revanche, indéniable. « Alors qu’on partait de presque rien il y a vingt ans, une première vague est intervenue en 2004-2005, et une deuxième plus marquée encore autour de 2013 et des manifestations contre le mariage pour tous », analyse la jeune chercheuse, qui relie ce succès à « un contexte plus global de défiance à l’égard de l’éducation nationale, ou en tout cas de recherches d’alternatives ». Les plus anciens de ces établissements appartiennent à la mouvance traditionaliste : une bonne soixantaine, souvent dotés d’un internat, liés à la Fraternité Saint-Pie-X.
La recherche d’une transmission de la foi
À côté, deux autres profils se développent avec plus de vigueur encore : les écoles « traditionnelles, dont les familles sont attirées par les célébrations selon l’ancien rite mais qui recherchent un lien avec l’Église locale » et à la recherche d’« une solide transmission de la foi mais parfois aussi d’une prise en charge adaptée aux besoins de leur enfant ».
Du côté des établissements hors contrat, la crainte d’un « alignement sur l’enseignement catholique sous contrat » en cas de reconnaissance par l’évêque reste forte. « Nos spécificités doivent être reconnues, de même que notre liberté dans le choix du directeur ou des professeurs par exemple. Or, si les relations se sont beaucoup décrispées, surtout avec la jeune génération d’évêques, certains directeurs diocésains de l’enseignement catholique se montrent encore maximalistes dans leurs exigences », affirme ainsi Anne Coffinier.
Après avoir demandé une étude sur le sujet l’an dernier, ils ont adopté en Assemblée plénière « une sorte de protocole souple et adaptable », à suivre en cas de demande de reconnaissance.