Le commissaire de la DGSI accusé d’avoir giflé une avocate sera jugé le 28 juin
Mis en examen après une enquête interne, le fonctionnaire comparaîtra pour violences volontaires. Il serait également impliqué dans une autre affaire.

Alors qu’il est censé occuper de nouvelles responsabilités au centre d’écoute de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Boullay-les-Troux, en remplacement de Paul-Antoine Tomi parti rejoindre la préfecture de police, le commissaire G., 58 ans, vient d’apprendre que le parquet de Nanterre le renvoie devant le tribunal correctionnel le 28 juin.
Une information confirmée par le cabinet du procureur. En avril 2014, il avait été accusé par une avocate de l’avoir giflée et insultée durant l’audition de son client dans les bureaux de la centrale du Renseignement à Levallois. L’auxiliaire de justice s’était vue prescrire 20 jours d’ITT. L’enquête de l’IGPN, la police des polices, a corroboré la version de la robe noire. Une confrontation a même été organisée entre les deux protagonistes.
Ancien inspecteur, ce cadre de la DGSI est devenu commissaire au choix. Il a effectué une partie de sa carrière au sein du service antiterroriste du 36, quai des Orfèvres, puis à la direction de la Sûreté du territoire.
Seconde affaire de violence
Le mois dernier, le commissaire G. a de nouveau usé de ses poings à l’encontre d’une syndicaliste venue plaider la cause de son compagnon, agent de la sécurité intérieure, comme elle. La discussion s’est terminée en pugilat.
Plusieurs sources évoquent une ITT de 60 jours. Et les faits seraient susceptibles de poursuites pénales. Selon nos informations, aucune plainte n’a été déposée, mais un arrangement à l’amiable a été négocié. Sous le couvert de l’article 25 du décret du 9 mai 1995 sur le statut des fonctionnaires de police, qui permet une mutation dite dans l’intérêt du service, le couple a obtenu son départ dans le sud-ouest de la France ainsi qu’il en avait émis le vœu.
Aucun des trois protagonistes de ce dernier événement n’a fait l’objet d’un retrait d’habilitation secret-défense. Rappelons qu’au sein de la DGSI, des policiers ont déjà été déshabilités après un conseil de discipline pour avoir par exemple roulé dans un couloir de bus…