Alexis condamné à 2 mois ferme pour avoir «fracassé la tête» de son père

PRISON-FRESNES 

Une bombe à retardement. Dans la nuit du 12 au 13 octobre dernier, dans une petite commune de Haute-Savoie, Alexis a, comme il le dit lui-même, «explosé». Les différents problèmes rencontrés durant son enfance — il évoque avec difficulté un climat de «violences physiques et sexuelles» imposées par son père — sont brutalement remontés.

«J’avais pris des cachets parce que je n’étais pas bien. Cela m’avait mis en somnolence et quand je me suis réveillé, j’étais en panique. Je suis rentré dans la chambre de mes parents, j’ai pris la planche qui était là et l’émotion m’a dépassé. J’ai frappé mais j’y suis allé sans préméditation», raconte ce trentenaire à la barre du tribunal correctionnel de Foix où il a été jugé hier après-midi en comparution immédiate.

«Vous lui avez fracassé la tête», lance la présidente de la juridiction en voulant savoir pourquoi, à 35 ans, Alexis vit toujours chez ses parents, surtout au vu des problèmes rencontrés avec son père.

Mais jeudi dernier, à Foix, il a été rattrapé par son passé. Il a été interpellé par les policiers alors qu’il était en état d’ivresse et, surtout, en possession d’un couteau opinel et d’une bombe lacrymogène. Depuis, il était en détention.

Le tribunal retient l’altération du discernement pour les violences et condamne Alexis à douze mois de prison, dont dix assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve sur deux ans.

La Depeche

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