Roland le grand-père incestueux quitte le tribunal libre
À la barre du tribunal correctionnel du Havre, lundi, l’homme de 79 ans parle à plusieurs reprises de « jeu» pour qualifier les attouchements subis par ses deux petites-filles, entre 1996 et 2006.

Roland C. a d’abord violé ses trois filles, selon elles. Chacune ignorait que les deux autres enduraient les mêmes actes qu’elle. Chacune a tu son secret. Aujourd’hui, les faits sont prescrits pour qu’ils puissent être poursuivis. Mais en 2012, les paroles éclosent.
Une petite-fille de l’habitant de Montivilliers, adolescente, évoque les gestes de son papy quand elle avait entre 5 et 8 ans. À son domicile, Roland la prend par la main pour l’emmener dans une chambre. « Je ne comprenais pas ce qu’il voulait. Je me laissais faire. » Il la déshabille. Il se déshabille. L’adolescente a alors en mémoire une pénétration qui ne sera pas confirmée par l’enquête.
Aussi, Roland vient rendre visite chez les parents de l’enfant. Dans le noir, « j’ai eu le sentiment qu’il me touchait partout ». Ces souvenirs reviennent en mémoire en 2012. Tout comme une scène dans la buanderie. Roland concède cette seconde série de gestes. «J’ai dérapé. » « Tous les mercredis » durant deux années, tandis qu’elle avait 5 et 6 ans, elle est victime d’attouchements dans le grenier.
À jamais, le vice sur ses filles est prescrit. Il n’est reconnu coupable que des gestes sur ses petites-filles et est condamné à quatre ans de prison pour moitié ferme. Quatre mois avaient été effectués en préventive en 2013, avant un placement sous contrôle judiciaire. Aujourd’hui, tout mandat de dépôt est écarté. Le Montivillon quitte donc libre le tribunal.