Syrie: 800 civils tués en trois mois par les frappes russes

Le ministère russe de la Défense a qualifié ce mercredi d' »infondées » et d' »absurdes » les accusations de Washington selon lesquelles des frappes russes ont visé et tué des centaines de civils en Syrie.

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Le bilan de trois mois de frappes russes est désastreux pour les civils syriens. Depuis le début des raids, le 30 septembre, ils ont fait plus de 2300 morts, dont un tiers de civils, selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH). L’ONG, qui dispose d’un vaste réseau de sources médicales et de militants en Syrie, a recensé 792 victimes civiles, dont 180 enfants de moins de 18 ans et 116 femmes.

« Des centres médicaux, des écoles et des marchés »

La semaine précédente, Amnesty International avait effectué des accusations similaires. L’ONG dénonçait les « centaines de civils » et les « destructions massives » causées par les raids aériens. Effectués dans des zones d’habitation, ceux-ci pouvaient « constituer des crimes de guerre », avertissait l’ONG. Amnesty dénonçait notamment l’usage de « bombes à sous-munitions », interdites par les conventions internationales, des bombes incendiaires et des « bombes non guidées » contre « des zones d’habitation à forte densité de population ».

 Le ministère russe de la Défense a aussitôt rejeté ces accusations, qualifiées d' »infondées » et d' »absurdes », comme il avait décrété « fausses » et « sans preuves » celles proférées par Amnesty. Et pour faire bonne mesure, Moscou a renvoyé les reproches à l’envoyeur: « les bombardements de l’aviation des États-Unis dans cette région », a réagi le ministère, ont mené à « des pertes massives (de civils), impossibles désormais à cacher ou à imputer à quelqu’un d’autre ».

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