Pierre et Frédéric, les deux dealers sympathisent en prison

Ils s’étaient connus à Vivonne. Ils viennent d’y retourner pour deux ans après une nouvelle condamnation pour trafic d’héroïne entre Vienne et Loir-et-Cher.

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 Onze ans les séparent à l’état-civil, et pourtant, le casier judiciaire de Pierre et de Frédéric raconte la même histoire. 

Celle de deux hommes, un Poitevin de 32 ans et un Blésois de 43 ans, rongés par l’héroïne, vendue pour alimenter leur consommation, et alternant liberté et prison.

Ils sont sortis de prison en octobre 2014. Pierre venait de purger une peine de trois ans pour stups ; Frédéric achevait une peine de cinq ans de détention par quelques mois de semi-liberté.

Les policiers de Poitiers s’intéressent à lui quand un renseignement circonstancié leur parvient. Une lettre de dénonciation envoyée en octobre 2015. L’auteur, sans doute une femme, informe la police que sa fille consomme de l’héroïne achetée à un certain Pierre dont elle livre le numéro de portable et la plaque d’immatriculation !

Au volant, les policiers n’ont aucun mal à reconnaître le très connu Pierre Bernier.

La piste les mène près de Blois à Chambon-sur-Cissé chez Frédéric Cordelier. C’est là, le 1er décembre dernier que les enquêteurs passent à l’action.

Pierre est trouvé en possession de deux téléphones, d’une enveloppe dotée de plus de 3.000 € et d’un peu de méthadone. L’héroïne, il l’a laissée prudemment dans un paquet de cigarettes jeté dans un fossé près de l’entrée de l’autoroute.

Familiers des interrogatoires et connus de longue date, les deux hommes tergiversent peu. Pierre reconnaît cinq ou six voyages entre Poitiers et la banlieue blésoise pour s’approvisionner chez Frédéric.

La sanction tombe. Identique pour deux copains au destin similaire : deux ans de détention de plus à ajouter au casier.

La Nouvelle République

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