
Deux gynécologues américains créent la polémique en se disant favorables à des excisions «minimalistes» qui permettaient de respecter les traditions culturelles sans mettre en danger la santé des femmes. «Nous ne disons pas que les interventions sur les organes génitaux de la femmes sont souhaitables, mais plutôt que certaines interventions devraient être tolérées par des sociétés libérales», écrivent les deux auteurs dans une revue spécialisée, le Journal of Medical Ethics.
Les deux médecins préconisent d’utiliser le terme «d’altération génitale» plutôt que de parler de mutilation génitale, pour décrire les différents procédés d’excision et les risques qui leur sont associés.
Pour les Drs Kavita Shah Arora et Allan J. Jacobs, tous deux de Cleveland (États-Unis), deux types d’excisions pourraient être tolérées : celles qui n’ont aucun effet durable sur l’apparence ou le fonctionnement des organes génitaux ou celles qui modifient «légèrement» leur apparence, sans avoir d’effet durable sur la capacité de reproduction ou sur l’épanouissement sexuel des femmes.
Ils comparent ces interventions à la circoncision masculine qui est légale dans le monde occidental. Toutes les excisions aboutissant à perturber la sexualité et le déroulement de la grossesse ou de l’accouchement doivent en revanche être interdits, selon eux. Leur prise de position suscite de très vives réactions.