Déjà 18 condamnations au compteur, Alain frappe un policier

«Depuis quinze ans que j’exerce mes fonctions, à Rouen, ce n’est pas la première fois que je vois cette famille, et son représentant aujourd’hui, Alain B. C’est ce qui me navre, je vais voir maintenant la 4e génération », détaille le procureur de la République. Le magistrat réclame un an de prison, dont la moitié assortie de sursis, contre cet homme reconnu coupable d’avoir frappé un policier sur la place Saint-Marc le 24 août dernier.
« Restez poli, quand même »
Que s’était-il passé ? Un cousin d’Alain B. était cet après-midi-là sur la place Saint-Marc. Il avait bu, trop. Le barouf qu’il faisait était tel que les commerçants avaient appelé la police. Ce sont des membres de la compagnie départementale d’intervention qui répondent à l’appel. Deux hommes à vélo contestent l’interpellation, le ton monte et c’est alors qu’Alain B. intervient.
« J’ai voulu calmer la situation, je voyais bien que mon cousin s’énervait de plus en plus », se justifie Alain B. « À un moment donné, le policier a donné des coups de gaz lacrymogène, je n’y voyais presque plus rien. Tout à coup, j’ai vu que le policier s’apprêtait à redonner des coups de gazeuse alors même que mon fils était juste devant lui. J’ai donné un coup pour dévier son bras vers le ciel ». Problème, de taille : le coup « dévie » sans doute et c’est une énorme patate dans le nez du policier qui saigne abondamment.
Souci supplémentaire : l’homme a déjà 18 condamnations au compteur, dont des violences, et n’est sorti de prison qu’en mars dernier.
Il appartiendra au juge de l’application des peines de décider si le prévenu effectuera ou non sa peine de prison ou s’il bénéficiera d’un bracelet électronique voire d’une semi-liberté.