Le Pentagone autorise plus de victimes civiles dans ses frappes contre Daesh

Le Pentagone a approuvé des frappes contre l’EI pouvant tuer des civils en Syrie et en Irak, révèlent des responsables militaires américains, alors que Barack Obama négocie actuellement en Arabie saoudite l’intensification de la lutte contre Daesh.

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Six responsables militaires, qui ont témoigné sous couvert d’anonymat car non autorisés à dévoiler comment les cibles de l’Etat islamique sont sélectionnées et attaquées par l’armée américaine, ont expliqué que les frappes de la coalition des Etats-Unis en Syrie et en Irak seraient autorisées même contre des positions où peuvent se trouver des civils.

Les responsables ont expliqué qu’une frappe ayant le potentiel de blesser ou de tuer des personnes parmi la population civiles serait permises si l’armée américaine estime qu’elle peut nuire aux combattants de Daesh, venant ainsi remettre en question l’un des principes fondamentaux du droit de la guerre selon lequel il est interdit de viser la population civile et que seules les infrastructures militaires ennemies doivent être détruites.

Or, les militaires ont expliqué que, suivant le lieu et les cibles visés, des civils pourraient être touchés. Le Pentagone aurait déjà défini plusieurs zone de ciblage, dans lesquelles un quota de dix civils tués est permis. Ces zones peuvent varier en fonction de l’heure, de la situation géographique et de l’importance que leur destruction représente, ont précisé les responsables militaires.

En novembre 2015, les pilotes de la coalition américaine ont largué 3 227 bombes en Irak et en Syrie, soit deux fois plus qu’en Novembre 2014, rapportent les médias américains. Alors que le Pentagone a reconnu que ses frappes ont tué «par accident» vingt-six civils, deux représentants militaires – l’un encore en action, l’autre à la retraite – ont révélé que beaucoup plus de victimes civiles innocentes ont été tuées dans le largage des 40 000 bombes américaines au-dessus de la Syrie et de l’Irak depuis août 2014.

RT

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