80 députés et sénateurs se partagent 1,5 million d’euros annuels en « indemnités illégales »
L’Association pour une démocratie directe a adressé un courrier aux présidents des deux chambres pour leur demander l’arrêt du versement de prime de fonction dont bénéficieraient certains députés et sénateurs, en plus de leur indemnité parlementaire.

Claude Bartolone et Gérard Larcher doivent s’attendre à recevoir dans leur boîte aux lettres aujourd’hui un courrier peu agréable. L’Association pour une démocratie directe a décidé d’envoyer une lettre aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat pour leur réclamer l’arrêt du versement d’une « prime de fonction spécifique » que percevraient, en plus de leur indemnités parlementaires, 80 députés et sénateurs, mais aussi questeurs, présidents de commission, présidents de groupe.
« L’Association pour une démocratie directe dénonce le fait que 80 parlementaires, appelés ‘les dignitaires’ de l’Assemblée nationale et du Sénat, se partagent 1,5 million d’euros annuels en indemnités illégales« , écrivent les responsables sur leur site.
1,5 million d’euros
Dans le détail, certains membres du Sénat percevraient, au total, environ un million d’indemnités spéciales versées annuellement, dont un peu plus de 7.000 euros pour le président, 2.000 euros pour les présidents de groupe ou les présidents de commission.
A l’Assemblée, président, questeurs ou présidents des commissions permanentes se partagent plus de 560.000 euros. Ces sommes dit « indemnité de fonction spécifique » s’ajoute aux indemnités prévues légalement.
Pour comprendre ce système, il faut remonter à la loi organique de 1958. Ce texte permet, en effet, aux parlementaires français de percevoir, au maximum, deux indemnités pour un montant maximum de 7.000 euros.