« T’es mort » mimant un égorgement, Jacky Berteloot écope d’un sursis pour « outrage » envers le maire Rachid Ben Amor
Un élu d’opposition de Blendecques a été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Omer à une amende avec sursis. Il avait dit « t’es mort ! » en s’adressant au maire qu’il avait aussi traité de « guignol ».

Le 24 novembre, le ton monte lors d’une réunion du conseil municipal de Blendecques. L’opposition critique les choix au sujet de la friche Tavernier. Jacky Berteloot, conseiller municipal d’opposition, parlant du maire dit « T’es mort ! » Des propos qu’il répète en mimant un égorgement. Par la suite, à trois reprises, il traite le maire de « guignol ».
Si Rachid Ben Amor a bien vu le geste, il n’a pas entendu les propos de Jacky Berteloot. Pour déterminer exactement ce qui s’est dit, les enquêteurs ont étudié l’enregistrement du conseil municipal. Le président du tribunal est allé jusqu’à utiliser une table de mixage pour isoler les sons les plus faibles. À partir de ces éléments établis, il s’amuse en remarquant que les déclarations aux policiers de personnes présentes ce jour-là varient selon leur appartenance ou nom au groupe majoritaire.
L’avocate du maire note que les faits interviennent dix jours après les attentats de Paris. « Il a été victime d’un outrage humiliant et dégradant. Il a été très perturbé, déstabilisé et il a fait un malaise dans les jours qui ont suivi. »
La procureure demande que les faits de menaces de mort soient requalifiés en outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique. « On ne peut pas tolérer ce genre de propos. La vie en société passe par le respect. C’est un droit de ne pas être méprisé ou injurié en public. »
Jacky Berteloot a été condamné pour outrage à 500 € d’amende avec sursis. Il devra verser un euro symbolique à Rachid Ben Amor et lui régler 500 € au titre des frais de justice.