Tags à la mosquée de Perpignan: « Le reflet de quelque chose de haineux »
Vendredi, des tags racistes étaient découverts sur le mur d’enceinte de la grande mosquée. Un acte unanimement condamné.
Depuis vendredi, c’est la stupéfaction dans la communauté musulmane. À nouveau, après ceux de janvier 2016, des tags ont été retrouvés, après la prière, sur le mur d’enceinte extérieur de la mosquée de Perpignan. Une croix gammée et une inscription, truffée de fautes, Le arabe deor, qui ne laissent pas de doute sur les intentions du ou des individus. « Nous sommes dans la plus grande indignation, souligne Salim Bencheikh, le président de la mosquée de la fraternité de Perpignan. Et dans l’incompréhension. C’est un acte abject, imbécile ».
Une bombe de peinture retrouvée
Dès samedi matin, la police judiciaire et la police scientifique se sont rendues sur place pour constater les faits et effectuer les prélèvements nécessaires à l’enquête. Les policiers ont retrouvé à proximité du mur d’enceinte, jetée dans un petit ruisseau, une bombe de peinture qui a aussitôt été saisie.
Même si elles laissent des traces dans la communauté musulmane, les inscriptions ont rapidement été effacées par les services municipaux à la demande de Jean-Marc Pujol. Le maire, qui est venu samedi matin à la mosquée, a tenu à « manifester sa solidarité », qualifiant cet acte « d’imbécillité » à mettre sur le compte « de gens désaxés, d’esprits faibles, de tarés ».
Un acte condamné aussi dès samedi par le ministère de l’Intérieur et qui l’est à nouveau par la voix du préfet des P.-O. Philippe Vignes qui, lui aussi en signe de totale solidarité, s’est rendu à la mosquée samedi matin. Il saisira dès aujourd’hui le parquet. « Nous condamnons toute atteinte à l’intégrité d’un lieu de culte. C’est intolérable. Tout dérapage à connotation raciste qui s’en prend à l’expression de la foi est puni par la loi et opposé aux valeurs de la République ».
Et de poursuivre : « Cet acte n’est pas représentatif du département où l’on est habitué à la différence, où l’on a accueilli les personnes de la Retirada. Cet acte a été fait pour diviser, pour faire le jeu des terroristes à un moment où le pays doit être uni. La grande mosquée de Perpignan est l’exemple même d’un respect apaisé et républicain ».
Un homme agressif
Ces tags interviennent dans un climat un peu particulier à la mosquée de Perpignan qui la semaine dernière a été la cible d’un homme agressif qui s’est introduit dans le bâtiment, frappant violemment sur les vitres du bureau et menaçant verbalement la secrétaire qui a dû s’enfermer. « Il était dans un pseudo-délire mystique, raconte Salim Bencheikh. Il en voulait aux musulmans, à la mosquée, demandant où était notre dieu ».
Visiblement dérangé mentalement, l’homme a finalement été évacué par la police. « Tous ces remous nous laissent perplexes. C’est le reflet de quelque chose de haineux. Mais nous ne répondrons pas à la haine par la haine, poursuit le président de la mosquée de Perpignan dans son discours qu’il veut apaisé. Nous sommes dans un état de droit et la justice va faire son travail ».
De qui se moque t-ils. L’Etat subventionne des associations anti racistes qui disent tout le contraire. A quoi rime ce type de communiqué donc. C’est une honte. Qu’ils se taisent.
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