Injures et racisme : 6 mois avec sursis requis contre Henry de Lesquen

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De multiples sorties racistes du patron de Radio Courtoisie sur Internet lui valent toute l’attention du parquet. Henry de Lesquen, lui, se dit victime d’un «procès politique». 

«Centrée sur le rythme, la musique nègre s’adresse au cerveau reptilien». Voici l’un des 14 «textes» plus ou moins courts qui valent aujourd’hui à Henry de Lesquen, président de radio Courtoisie et… candidat à la présidentielle de voir requis à son encontre six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende. En raison de ces écrits, publiés sur son site et sur Twitter, entre décembre 2015 et juillet 2006, il est poursuivit par la justice pour «injures publiques, contestation de crimes contre l’humanité et provocation à la haine raciale». 

«C’est le racisme des juifs qui les a conduits au monolithisme quand ils ont privé de leurs dieux les goyins qu’ils haïssaient», a notamment écrit Henry de Lesquen dans un tweet daté de janvier 2016.

«Je suis émerveillé de la longévité des rescapés de la Shoah morts à plus de 90 ans. Ont-ils vécu les horreurs qu’ils ont racontées ? (…) La plantureuse S. Veil rescapée de la Shoah a 88 ans. A ma connaissance, elle va bien», a également posté le prévenu sur Twitter les 27 et 28 avril 2016.

«Les débats ont été surréalistes. On a eu droit à un bon panorama des obsessions de M. de Lesquen», a résumé le procureur comparant les propos du prévenu à une rediffusion de «Radio Paris» qui diffusait la propagande allemande durant l’occupation. Dans d’autres textes, il s’interroge encore sur «le coefficient de blancheur des équipes de balles aux pieds». La défense a réclamé la relaxe en défendant «la liberté du commentaire». Le jugement a été mis en délibéré au 25 janvier.

A la barre, il persiste et signe

Henry de Lesquen, ancien haut-fonctionnaire de 66 ans, fines lunettes et cheveux blanc, costume sombre à rayures, se dit quant à lui victime d’un «procès politique» pour délits d’opinions et qualifie les parties civiles qui ont dénoncé ses propos «d »officines de délation».

Il se décrit comme «un patriote français» en lutte contre «le cosmopolitisme» de «ceux qui ne veulent plus que la France soit un pays de race blanche et de religion chrétienne». La «musique nègre», insiste-t-il, est «obscène de part en part», fondée sur un rythme à connotation sexuelle qui conduit à «l’ensauvagement de l’homme». Quand selon lui, «la civilisation, c’est la maîtrise des instincts».

A propos de la Shoah, il dénonce un «racisme» subi par des internés non-juifs d’Auschwitz qualifiés de déportés alors que les autres sont des «victimes de la Shoah» ce qui, regrette-t-il, leur confère «une dignité supérieure». Plus tard, il explique que «le journal d’Anne Frank est une imposture» car écrit par son père.

Le Parisien

3 réflexions sur “Injures et racisme : 6 mois avec sursis requis contre Henry de Lesquen

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