Insultes, pressions, menaces… les mairies FN en guerre avec les quotidiens locaux

Cherbourg le 07 avril 2014. Collage contre la venue de Marine Le Pen.

Entre le Front national et la presse, les relations n’ont jamais été au beau fixe. Mécontent de son traitement médiatique, le parti d’extrême droite crie régulièrement à la persécution et ne manque pas une occasion de s’en prendre aux «journalistes militants». Et ces mauvais rapports ne concernent pas que la direction du parti : ils se prolongent dans certaines communes conquises par le FN en mars 2014, et dont les maires sont à couteaux tirés avec la presse locale.

Ces derniers temps, c’est en vain que les lecteurs du quotidien Var-Matin y cherchent les annonces d’état civil concernant la ville de Fréjus : «Par décision de la municipalité FN, ces informations ne nous sont désormais plus communiquées» , a annoncé le journal. Cette hostilité et cette stratégie de la tension sont assumées par le maire, David Rachline, mais aussi par d’autres édiles frontistes. Et les bulletins municipaux se transforment en instruments de combat contre les «médias du système».

Fréjus : «parole confisquée»

Entre David Rachline et Var-Matin, les choses n’avaient pourtant pas si mal commencé. «On n’avait pas encore vu le FN à l’œuvre, alors j’avais demandé à mon journal de ne pas tomber dans la caricature et de traiter ce parti comme les autres , raconte le journaliste Eric Farel, qui couvre l’actualité fréjussienne depuis 2013. Même après son élection, nous avons conservé des relations courtoises.» Mais, vexée du traitement de plusieurs actualités locales, la municipalité a coupé les ponts et Rachline tape avec volupté sur le quotidien. Plusieurs communiqués de la mairie accusent celui-ci de pratiquer un «journalisme aux relents de totalitarisme»,ou encore de relayer la «propagande immigrationniste».

«Il y a toujours eu des problèmes avec certains maires, mais en quarante ans de métier, je n’ai jamais vu cela, poursuit Eric Farel. Sur les réseaux sociaux, nous sommes régulièrement pris à partie par les sympathisants de Rachline, parfois relayés par des élus. Au conseil municipal, nous n’avons plus accès à la table de presse et devons suivre les débats depuis le public. Les élus et les chefs de service ont reçu la consigne de ne plus communiquer avec nous, même si certains le font quand même.» Sur les réseaux sociaux, le maire s’est récemment vanté d’avoir «retourné à l’envoyeur»une palette d’exemplaires du Guide de l’été produit par Var-Matin, adressé à l’office de tourisme de Fréjus et coupable de ne pas assez mentionner la programmation estivale de la ville.

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4 réflexions sur “Insultes, pressions, menaces… les mairies FN en guerre avec les quotidiens locaux

  1. Il y a un an ou deux que j’ai arreté de lire le site de Libé.
    J’y avais lu trop de commentaires xénophobes.
    J’avais insisté, je m’étais dit ça doit etre occasionnel.
    Mais à chaque fois il y en avait.
    Je m’étais dit, plus jamais je ne lirais ce journal.
    Peut etre à t-il changé depuis, mais je ne le lirais plus jamais.
    Je ne comprends donc pas la posture de ce journal aujourd’hui.

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  2. Pas un ou deux. C’est bien plus vieux que ça. Mais enfin pour un journal de gauche ça m’avait choqué. C’est d’ailleurs pour ça que je m’en souviens. Je m’étais, non. Pas Libé.
    Islamophobie à gogo. C’est du français de souche avais-je pensé.
    Une croix dessus pour toujours m’étais-je dis.

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  3. …dit….
    Lorsque ce sont d’autres qui sont dénigrés et que l’on ne c’était pas insurgés et que tout à coup lorsqu’on est soi meme dénigré et que l’on se mette à dire que c’est une injustice, une infamie, on appelle ça une posture communautaire. Ma corporation. Les miens. On me méprise. Je suis victime.
    Ca me fait penser au célèbre poème. Lorsqu’ils sont venus…….

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